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attention!  plusieurs cas de typhus .

 

 

Le typhus du chat (du grec tuphos qui signifie stupeur), ou panleucopénie infectieuse féline, est dû à un parvovirus

(FPV) proche de celui qui provoque de sévères gastro-entérites hémorragiques chez le chien (CPV).

Il s'agit d'un virus nu (sans enveloppe), extrêmement résistant dans le milieu extérieur, puisqu'il peut y survivre pendant plus d'un an, et être transporté sur de longues distances sur les vêtements, sous les chaussures, etc. Le parvovirus se multiplie particulièrement dans les cellules en division, qu'il détruit (moelle osseuse, par exemple).

 

 

LA TRANSMISSION

 

Pendant la  phase aigue de la maladie, le virus est présent en très grande quantité dans toutes les excrétions et sécrétions du chat malade, et cette excrétion se poursuit par les selles pendant six semaines (et parfois plusieurs mois) après guérison - pour ceux qui ont la chance de s'en sortir. Comme on l'a vu précédemment, le virus est très résistant dans le milieu extérieur, et peut être transporté, par exemple, sur un vêtement ou sous la semelle des chaussures. Les chats sains se contaminent en reniflant ou en avalant des matières contenant le virus. Ceux qui survivent à l'infection deviennent généralement résistants à la maladie. Les chatons, les chats affaiblis par une autre maladie ou par de mauvaises conditions de vie, et ceux vivant en groupes denses, sont particulièrement exposés : l'arrivée du virus du typhus dans une collectivité, notamment un refuge ou une société de protection animale, sera donc souvent catastrophique.

 

 

PATHOGÉNIE ET SYMPTÔMES

 

Le parvovirus infecte les cellules en division, et les détruit. Cela concerne particulièrement les cellules de la moelle osseuse, d'où un effondrement du nombre de globules blancs (ce qui favorise les infections secondaires), et les cellules de la paroi intestinale, ce qui explique les diarrhées hémorragiques. Chez le très jeune animal, le cerveau et la rétine sont également atteints, provoquant des signes neurologiques (tremblements, incoordination), et de la cécité. Les fœtus en développement chez une chatte infectée étant constitués de cellules en division, il en résulte des avortements, mortinatalités, et des anomalies du développement chez les chatons survivants.

Après une incubation de deux à sept jours, les chats atteints présentent une forte fièvre (40-41°C), de l'abattement et une baisse d'appétit. Des vomissements, de la diarrhée, une déshydratation marquée, se développent ensuite rapidement. La mort est l'issue la plus fréquente (plus de 90 % des cas chez les chatons et les jeunes adultes non vaccinés)

À côté de cette évolution aiguë classique, que l'on rencontre surtout chez les chats de moins d'un an - mais parfois aussi chez des chats adultes ! - on observe aussi des formes suraiguës (mort en quelques heures, surtout chez le chaton), ou au contraire des formes sub-cliniques, débouchant sur une protection naturelle si l'animal survit.

 

 

 

DIAGNOSTIC 

 

On soupçonne un typhus devant un chat souvent jeune, non vacciné, présentant une fièvre, un abattement très marqué, et une diarrhée sévère. Chez un animal présentant de tels signes d'infection aiguë, on s'attendrait à trouver un taux de globules blancs très élevé sur une numération-formule sanguine (NFS), ou à observer de très nombreuxglobules blancs sur un frottissanguin, or c'est généralement le contraire qui se produit : on ne voit presqu'aucun globule blanc sur le frottis sanguin, et le taux de globules blancs à la NFS est généralement inférieur à 2-3000 GB/µl.

 

Arrivé à ce stade, il existe une forte suspicion de typhus qu'il faudra confirmer… ou infirmer. Deux moyens principaux : La PCR (polymerase chain reaction), qui met en évidence et quantifie le matériel génétique du parvovirus dans un échantillon de selles. Ou des tests rapides (technique ELISA), réalisés eux aussi sur des selles, et qui ont l'avantage de donner un résultat en quelques minutes, "au chevet du patient". Ces tests ont été conçus pour le parvovirus canin, mais une étude récente a montré une concordance des résultats dans 96 % des cas, entre tests rapides et PCR.

 

 

 

TRAITEMENT

 

L'interféron oméga félin est indiqué pour traiter le typhus, mais tous les chats ne guérissent pas, et il s'agit d'un traitement assez onéreux - a fortiori lorsque plusieurs chats de la même maison sont atteints.

 

Le reste du traitement consiste à soutenir l'état général par des perfusions, et à combattre les symptômes, par exemple par des anti-vomitifs. Des antibiotiques sont utilisés pour lutter contre les surinfections…

 

 

 

 

PRÉVENTION

 

Le vaccin contre le typhus est inclus dans tous les protocoles vaccinaux du chaton. La vaccination est très efficace.

 

Comme nous l'avons vu précédemment, le virus est très résistant dans le milieu extérieur, et sa transmission sera donc essentiellement indirecte, par le sol, les gamelles, les jouets, les vêtements ou les chaussures. Si un cas de typhus est diagnostiqué dans une maison ou, encore plus dramatique, dans une collectivité de chats, la désinfection du matériel et des locaux sera essentielle pour éviter la contamination de tous les autres chats… y compris de ceux qui pourraient venir habiter la maison plus d'un an après !

 

L'eau de javel est très efficace pour l'élimination du parvovirus, à condition de l'utiliser de la façon suivante :

- Commencer par un nettoyage et un rinçage des objets et de l'environnement.

- Diluer un berlingot de 250 ml à 9,6 % de chlore actif dans un bidon de 5 à 10 litres, avec une eau froide ou tiède. À utiliser rapidement après préparation.

- Le temps de contact avant rinçage doit être d'au moins dix minutes (si possible davantage).

 

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